Mariesu au pays de l'or noir

Après mes tribulations au pays du Soleil Levant, découvrez mes aventures de stagiaire en expatriation à Port-Gentil et Pointe-Noire (coming soon^^)

Monday, November 07, 2005

Un Crit' de chouille

Bonsoir à tous, amis de partout-partout!
Vous excuserez mon silence de presque une semaine, mais j'ai été plus qu'occupée ces derniers jours...Il va d'abord fallu que je me remette de ma nippono-gastro, et, comme le titre peut vous l'indiquer, les soirées-découverte-du-pays-hôte m'ont encore beaucoup occupée...Oui, oui, j'en entends déjà râler (ex. NTM ou Ninoune, mes deux mères juives!) parce que c'est pas raisonnaible de faire la fête alors que j'ai été malade...Oui, bah c'est comme ca, et pas autrement! ;-)

Bref...Tout commence donc jeudi soir. Mon ami Adrian, néo-anarcho-philosopho-squatteur de Berlin nous rencarde sur une sorte de free-party (vous savez les trucs autorisés par arrêtés préfectoraux en France) dans une université d'arts du nord de Kyoto : Seikai Daikaku (un nom qui fait rêver après une telle soirée...) Humm, ca sent le truc de PES à 10 000, et à vrai dire, la party était mal partie (pfff) parce qu'à l'arrivée à l'entrée, mon ami Val (l'autre Français cool, parce que les autres, c'est vraiment des geeks) a eu la bonne idée de dire aux videurs qu'on était des foreign students de KyoDai (ce qui est vrai mais qui ne représente en aucun cas un ausweiss pour l'organisation de SeikaiDai)...Alors nous voilà à glander dans le froid et la nuit, devant le light-saber man de l'entrée...



Heureusement, Adrian était déjà dans la place et avec l'aide de Dan (un métis germanico-nippon), dont les dons linguistiques sont arrivés à bout d'une étudiante de l'université, ainsi corrompue pour qu'elle vienne mentir 3 fois au videur en affirmant qu'on était bien de Seikai, mais qu'on avait oublié nos cartes, on a pu crier 'Victoire!'. Je vous raconte pas la tête du videur en question, parce que c'était vraiment du foutage de g*** ces trois gaijins qui poireautent depuis une heure à l'entrée, et qui soudainement se souviennent qu'ils sont de cette uni, et pas d'une autre...Mais il a rien dit...Typiquement japonais, çà...Il nous a même gratifié de plusieurs 'sumimasen' (excusez-moi) quand on lui est passé devant, la tête haute.


Notre sauveuse...:-)

Bref, nous entrons à partir de là dans le temple de la chouille, du chu-hi et, il faut bien le dire, encore dans une nouvelle dimension. Je n'imaginais pas l'occupation de l'uni de Nanterre en 68 autrement...Des tentes en plastoc partout, improvisées en dizaines de petits bars, où chacun pouvait trouver une ambiance assez smooth à son goût (même si 'beuverie&orgie' semblait le maître mot du truc), des happenings artistiques un peu partout, de la zic, des masseuses, des gaijins malades...il y en avait pour tous les goûts! Nous, on a préféré se la jouer soft et on a pris un premier verre dans le bar en échaffaudage (si si si!), mais je vous avoue qu'il a fallu que je saute à plusieurs reprises comme une folle au milieu du truc pour m'assurer que c'était stable et que je pouvais monter à l'étage. J'avais vraiment jamais vu ca. Au fil de la soirée, on a en fait appris que pendant 2 jours, cette université était limite abandonnée aux étudiants (je rappelle que c'est une université d'arts) pour qu'ils puissent 1.pêter leur cable, 2.exprimer leurs pulsions créatrices, 3.se détendre avant les exams, 4.se faire un peu d'argent en vendant du chu-hi à 200yens.


Le famux bar en échaffaudage, et un bout de Nicholas -on voit pas grand chose en fait :-(

Après quelques verres et de nombreuses rencontres bien sympathiques, je me décide pour aller me faire lire les lignes de la main. Là, je rencontre Dipti, une superbe métis nippo-indienne, qui ne m'annonce que des bonnes choses pour mon avenir, tant pro que sentimental, avec l'aide de ses copines. Dan, mon traducteur, m'a assurée qu'elles ne lui avaient pas dit que des bonnes choses, à lui. Donc, trop la classe la Su! En gardant en tête leur principal conseil: smile, see the bright side of life and go on cultivating your kawai side...Ca, je peux faire.


Vous devinerez les fortune-tellers à la lueur de la bougie

Je vous passe le reste de la soirée, à passer de club en club (oui oui, ils avaient même improvisé des boites sous des escaliers, dans des salles de classe, dans le réfectoire...), et à faire des rencontres, toujours plus enrichissante les unes que les autres. A noter celle de Jekko, un américain à fond de je-ne-sais-quoi qui nous a fait un spectacle de 'marionnettes', mais qui était en fait un pestacle dont les personnages principaux se trouvaient être des bouts d'aluminium (=des oiseaux), des dinosaures en plastiques (=les humains) et une écharpe rouge (=le soleil). Il fallait s'accrocher, mais il a eu un certain succès. D'ailleurs, il m'a quand même sorti le truc le plus bizarre que je n'ai jamais entendu : je buvais un GinTo, où se prélassait un bout de lime. Lui me sort que ce bout de citron vert, c'est le cadavre du Père Noël ***RIRES****, que mon rire, c'est le vent, et, en prenant un bout de mon pashmina qu'il trempe gentillement dans le verre, il plonge ses yeux dans les miens en présentant ce bout de tissu rose comme la pieuvre de mon énergie....Oui, oui, j'ai pas cherché à tout comprendre.


La performance hallucinée du Jekko

Vendredi midi, réveil vaseux, un peu barbouillée...les pâtes à 5 du mat avec Nicholas, mon ami helvético-suédois sont pas bien passées. Qu'à cela ne tienne, la vie sociale doit continuer. Quelques KUINEP students sont conviés à une réception dans une université de nanas (hum hum). Rendez vous à la Clock Tower de KyoDai, et départ en taxis pour la dite uni, dont je sais plus le nom. Dès le départ, j'ai senti le truc bizarre: on nous paye le taxi pour l'autre bout de la ville, pour aller rencontrer des Japonaises qui étudient, mangent et dorment entre elles...Mouais. Bref, dans le taxi, j'ai fait la rencontre de Rolf, encore un allemand et le deuxième specimen du genre qui n'aime pas la bière (abeeeeeeeratiooooon!). Arrivés là bas, je me sens déjà envahie par une sensation d'oppression assez insupportable je dois dire, l'air étant saturé de progestérone, eu égard à la présence d'une bonne soixantaine de minettes surexcitées par la venue de ces gens d'outre-mer. Parmi les foreigners, je remarque la présence de seulement 2 filles, apparemment aussi ravies que moi d'être là, au milieu d'une trentaine de gaijins suant la testostérone... Vous m'excuserez pour le language utilisé, mais la tension a proprement dit sexuelle qui régnait était assez malsaine, et plutôt insupportable. Après nous être tous présentés, avoir été pris en photo seuls, avec les filles, puis avec les huiles, le choc des cultures a enfin pu se faire...


La ClockTower de KyoDai -qui abrite LaTour, restau français très chicos où je ne pourrai jamais aller manger :-(

Personnellement, j'ai scotché le buffet et me suis gavée de KitKat et de thé vert, pendant que mes amis, rayonnants, butinaient cà et là de nouveuax KeitaiBango, ravis, gonflés à bloc et plus que jamais exaspérants. Quand même, quelques groupes de filles surexcitées sont venues vers moi pour me gratifier TOUTES du même compliment: 'you are beautiful', et 'you have a beautiful body'...Au bout de 6 fois, ca devient lourd et tu te demandes s'il y a pas eu concertation, voire conspiration. Il y en a quand meme une qui m'a demandé ce que je mangeais pour avoir ces fesses là (!!!!!!). Sinon, sur la fin, les esprits s'étant calmés, j'ai eu quelques conversations super intensives du genre 'tu viens d'où?' 'je suis française' 'aaaaaaaaaahh!!!!c'est gééééééniaaaaaaaaaaal!! le mont saint michel! baguette! paris! evian!!!'. Humm, super. Je suis mauvais langue parce qu'on peut aussi mettre ça sur le compte de leur vocabulaire d'anglais (5mots), quoique beaucoup d'entre elles faisaient apparemment des études d'anglais.

A 8, la soirée était finie (la boum avait commencé à 4.30), et, après nous avoir fait venir en taxi, nourri, avoir offert la possibilité d'échanges culturels approfondis pour ces messieurs les gaijins et ces demoiselles nippones, on nous a gentillement donné un bon d'achat pour des livres (2000 yens, quand même), un joli stylo de l'uni, histoire de se souvenir de l'évènement (et puis, on sait jamais, si jamais j'ai envie de punir ma fille un jour, je pourrai la faire enfermer dans cette prison pour ados post-pubère et complètement retardées), et encore des tickets pour le taxi. J'en ai récupéré un et Adrian aussi. Du coup, on a décidé de prendre le métro pour aller faire la fête downtown. Sur le chemin que nous ne connaissions pas pour la gare, j'ai pu éprouver mes leçons de Japonais en demandant où était la gare à 2 lycéennes en uniforme, toute hystériques parce que 2 gaijins savaient aligner 3 mots de japonais. Mais j'étais quand même très fière de moi!

Bref, histoire de décompresser lui et moi, on est allé manger des donuts et faire quelques parties de House Of Deads à la Namco Tower (immeuble rempli de jeux d'arcade, machines à sous et autres jeux débiles à pinces), avant d'aller boire quelques SexOnTheBeach au Moon Walk Bar (tout est à 200yen!). De là, retour vers mes amis dont l'excitation hormonale s'était calmée, pour une soirée de véritables PES sur les rives de Kamogawa, juste sous le pont de Sanjo. Bière, bougeage de fesses et nouvelles rencontres. Un sublime polonais, une tchèque un peu coincée, un galois très britannique et un français du Mans un peu dark à mon goût. Toute cette petite communauté internationale s'est dirigée vers le Hub, seul 'pub' connu de la ville pour quelques pintes de Guiness. Je me serai presque crue au Familys si j'avais eu un goût de Kriek et de moules-frites dans la bouche, un barman au ptit cul dans la vue, du U2 et le rire de mes chéries dans les oreilles...


Syugakuin! Syugakuin desu!

Samedi après-midi, réveil difficle, un peu barbouillée...la crise de boulimie de chocolat à 5 du mat avec Nicholas ne m'a pas réussie. Mais encore et toujours la vie sociale continue. Il faut se lever, ranger, et oh! dejà 6 et la nuit! Trouver une tenue, aller chercher des armes pour la soirée, et hop! on remet ça. Cette fois ci, c'est à Shugakuin que ça se passe (pour ceux qui ont pas suivi, c'est le nom du quartier où j'habite, et donc de mon dorm...yeah), et ce sont nos amis nord-américains, qui ont organisé le truc, devant la profusion de numéros de tel (surtout depuis la veille) et l'impossibilité pour eux de rencontrer toutes ces femelles en tête à tête. Alors autant organiser un immense 'Tournez Manège' au 1er étage de notre grande maison. Je vous passe franchement les détais, entre les jeux à boire japonais (très marrants cela dit en passant! j'ai une préférence pour celui où tu dois dire 'Gyo!' (vache) et taper dans tes mains...je vous expliquerai ca en rentrant en France), les jelly-vodka roses et verts, les 'Aaaaaaaaaah!!! furansujin desu!!!'...Bah oui, y'avait encore de la Japonaise partout, mais quelques JaponAIS aussi. Très sympa, ai bien papoté (japonais!), en ai effrayé quelques uns avec mon tact légendaire, ai brisé le coeur d'un pauvre Matsuhiro, qui me collait un peu trop, et ai finalement trouvé mon bonheur dans les escaliers, en la personne de mon ami suisse, Marc et de 3 espagnols posés là. Parmi eux, un chanteur-guitariste de flamenco...Quel dépaysement! Du coup, la fin de soirée a été géniale, entre ces sonorités familières et cet accent exotique qui rappelle un peu la maison. Je dois bien avouer que le passage en mode espagnol a été bien difficile, mais bon, on a pu communiquer et cet ilôt européen dans les escaliers m'a vraiment ravie...

Donc voilà, encore un week-end bien rempli, de rencontres, de DraftOne, de UmeChu, d'échanges, de découvertes, et de bonnes rigolades. Si je dois conclure sur quelque chose, je crois que le concept d'université de filles est vraiment pas sain et pas vraiment fait pour aider au développement personnel de ces demoiselles. C'est pas bon d'être enfermée qu'avec des filles! Et vous les auriez vues avec quelques verres dans le nez le samedi, à mon avis, y'en a plus d'une qui a dû expérimenter le désagréable syndrôme du dimanche matin...Non, franchement, jusqu'au lycée, à la rigueur, OK, mais pas à l'université, pas quand tu es adulte. Comment voulez-vous que les femmes japonaises prennent la place qui leur est dévolue dans la société, dans les institutions politiques et dans les entreprises si on les parque encore dans des réserves à progestérones??? Je suis certaines qu'elles ont même des cours de cuisine et de couture tellement ca pue le rétrograde dans ce genre d'établissement. Vais leur apprendre à brûler leurs soutifs, moi!

Sur ces considérations sociologiques, je vous salue bien bas, tous autant que vous êtes, avec un big up spécial à mon nouvel ami du boulevard des Pyrénées, à l'homme de l'autre côté de la montagne, ainsi qu'à Gasme et Chou, qui ont décroché un stage chez LVMH à la capitale du Mexique. Hasta luego!

6 Comments:

  • At 12:55 AM, Anonymous Anonymous said…

    Et depuis quand on aurait plus le droit d'aller voir les p'tites nanas folles des "furansujin", hein? depuis quand... Tiens ça me fait penser aux gloussements des nanas quand je passe dans les rues de Curepipe (z'ont jamais vu de yeux bleus ou quoi?)
    -Pour le coup du "fortune teller", depuis que tu as décroché le prix du malsain... J'ai du mal à y croire.
    -Pour les jeux d'alcool ce sera sans moi, je ne supporte plus QUE l'alcool mauricien. Et puis, j'suis point alkeulique.
    -Enfin porte-toi bien Marie, et puis soigne-toi et va en Conf' de langues (hinhinhin)au lieu de faire des Crit'-Alcool (où le gagnant doit au moins avoir gerbé à toutes les soirées).
    Bises!

     
  • At 2:11 AM, Anonymous Anonymous said…

    Kyoto night walk with P.E.S et party time ou les périples post-gastro d'une jeune étudiante française ...

    Choc des cultures encore une fois, pré-ado nippones (ni mauvaises :p) ou gaigin opportunistes se terminant (au moins une fois !) par la symbolique plâtrée de pates .

    Au final tout le monde semble y trouver son compte, quelques amis quelques repères et un retour post-mortem à la réalité pour mieux en profiter.

    Bon allez "beautiful body" gaf à ton pyjama gris pour la photo et je m'en vais boire mon bourgogne alligoté à ta santé : )

     
  • At 4:45 PM, Blogger Thomas Bertrand said…

    te moques pas des Japonaises qui te sortent "paris, evian, Mt St Michel": Quand tu diras à des Français Japon, on te répondra: "Ouaaaah ! et tu parles chinois ?" ;)

    La Tour, ce n'est pas si cher, surtout à midi, n'hésite pas une fois !Ou fait toi amené par tes parents !

    Seikai Daigaku, ça doit changer de Kyodai, quoique la fête de Kyodai, c'est pas mal aussi (ce mois-ci ?)

     
  • At 9:24 AM, Anonymous Anonymous said…

    " ce bout de citron vert, c'est le cadavre du Père Noël ***RIRES****, que mon rire, c'est le vent, et, en prenant un bout de mon pashmina qu'il trempe gentillement dans le verre, il plonge ses yeux dans les miens en présentant ce bout de tissu rose comme la pieuvre de mon énergie....".... putain marie, c quoi qui te fais cet effet là??!!? t'as pris quoi au juste??? je crois en tous cas que cette phrase mérite le carnet de bide...
    au fait g pensé a toi, g loupé un exam croyant que ct la semaine prochaine.. et tu sais quoi?!!?? ct un jeudi matin!!!! c la malédiction du,jeudi matin! hiihihi

     
  • At 9:37 AM, Anonymous Anonymous said…

    on a ça aussi ici les "jelly-vodka roses et verts" mais c dégeu!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! le seul avantage c que tu peux etre bourré, renverser ton verre plusieurs fois, mais héhé ! ça ne se renverse pas!!! haha!! sans transition.. moi aussi g été affectée par la mort de Dumbledore...

     
  • At 8:31 PM, Anonymous Anonymous said…

    Donc tu es boulimique...fais attention je connais une fille qui est partie un an à l'étranger...je ne sais pas si c'est le changement d'air mais sa table de salon était le plateau à kit kat, smarties et autres cochinneries...retour: 10 kg en plus...
    çà serait bien que tu parles plus de cette université de filles...ne t'inquiete pas je ne cherche pas à me caser ou pour etre plus vulgaire "de la chair japonaise"...mais le concept parait assez bizarre et je me demande quelle ambiance il peut bien y avoir dans ce genre d'établissement...???

     

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