Mariesu au pays de l'or noir

Après mes tribulations au pays du Soleil Levant, découvrez mes aventures de stagiaire en expatriation à Port-Gentil et Pointe-Noire (coming soon^^)

Monday, November 28, 2005

Du français qu'il est bon parlé (et écrite)

Bonjour les amis!
Oui, oui, je sais, j'ai fait la grève de l'update pendant un bon moment, mais j'ai été très occupée (pas à manifester, parce qu'en bonne rebelle que je suis, vu que j'avais cours, j'ai préféré sécher la manif...pfff) notamment avec un field-trip de 3 jours sur Shikoku (une île que c'est que des montagnes, des champs de riz et des marches partout...vous comprendrez plus tard pour les marches). Bref, je préfère toujours la vraie vie réelle à la réalité virtuelle.

Alors aujourd'hui, vu qu'il est déjà tard et que je suis rincée, juste un petit aperçu d'une grande tradition japonaise qu'elle est bien rigolote pour nous francophones grinçants que nous sommes. Vous n'êtes certainement pas sans ignorer que nos amis nippons portent la France dans leurs coeurs, et subconséquemment, histoire de donner un peu de cachet à un shop, ils se sentent obligés de caser quelques mots de la langue de Molière un peu partout à tire-larigo (et pas tire-marigo ou je ne sais quoi, Marc ;-), et, fatalement, ils font ça un peu n'importe comment, sans même prendre un dico, histoire de vérifier que c'est pas du nimp. Et ça donne des trucs comme ça:


Si quelqu'un a une idée sur ce que ces braves gens ont voulu dire, merci de laisser un commentaire

Donc, après le fameux 'Comme Ca du Mode' (marque très connue et repectable dans l'Archipel), les non-sens du genre 'Je serai toujours avec moi et le soleil de la lune qui joue dans les vagues roses de la vie' qu'on peut souvent voir sur des cabas, le shop 'Olive des olive' (sans -s), le 'Chou a la cream', le 'Petit France' ou encore 'Une nana cool' (une marque qu'elle est sympa), mon ami québécois Ludo et Val le Français cool (parce que les autres, c'est des geeks) ont trouvé LA perle des perles de tous les bullshits en français à Kyoto que vous laisse apprécier ça à sa juste valeur... Pour ceux que ça intéressent, c'est sur Oike Dori, vers Nijo-jo. Va falloir que j'y aille un de ces quatre, quand même...




Quoique manifestement, j'ai raté la zizi fair, euh la tarte fair du zizi shop (pfff!)
Alors en attendant d'aller goûter une de leurs pâtisseries, les amis, je vous souhaite une bonne nuit! Et portez vous bien!

Monday, November 14, 2005

NO PASARÀ!

Aux armes, citoyens du monde entier!!!
Depuis 3 jours, ici, c'est un peu comme en France en état d'urgence, sauf que point d'émeutiers, puisque point de ghettos...Mais que se passe t-il??? Eh bien, chers amis, sous vos yeux ébahis, rendez vous compte que c'est ce cher néo-dictateur-menteur-tricheur, pseudo-chantre de la démocratie et de la liberté qui OSE venir rendre visite à la ville du même nom que le protocole....j'ai nommé ce cher GEORGES WALKER (texas ranger?) BUSH (tes yeux, tes oreilles et tout ce que tu pourras).



Alors voilà, grace à ce néo-nazi en puissance, les hélicos tournent depuis 3 jours, avec une certaine recrudescence aujourd'hui (j'ai même vu comme des Apache-vous savez les gros hélicos-comme si j'étais au salon du Bourget), qui volent de plus en plus bas, de plus en plus souvent (j'ai compté 7 passages en 1.30h de cours), et franchement, ca fait un peur peur. Autre fait notable du considérable renforcement de la sécurité aux pays des merveilles, il y a des policiers phosphorescents partout! Hier, en rentrant de mon bowling (oui, oui, je sais...mais ici, c'est un loisirs très hipe, et puis, j'ai fait un strike!), à minuit, j'en ai vu plein, seuls à des carrefours déserts avec leurs light-saber (ici, toute personne représentant une quelconque autorité se doit d'en avoir un, rouge de préférence), à se pêler le jonc, pour un mec qui n'arrivera que dans 3 jours, et qui n'a que du mépris pour tout ce qui n'est pas pétrôle, argent, ou golf.



Pour reprendre le bon mot de Tom, "il est trop bête pour avoir fait le rapprochement entre le protocole et la ville", et il semblerait en effet que l'impertinence, l'arrogance et l'audace de ce cher président Bush soient sans limites...Bon, c'est vrai que Kyoto est un peu la ville aux 15 millions de climatiseurs, et que les Japonais ont une certaine tendance à polluer pour rien avec leurs caisses en forme de cube (j'en ai même repéré un qui fait une sièste tous les jeudis soir vers 11pm devant le 7/11 avec le moteur allumé...), mais bon, c'est pas vraiment pas une raison pour venir fanfaronner ici, Georges 2. Tout d'abord parce que tu refuses, au nom de tes intérêts propres, et de ceux de tes potes, de ta bétise et de ton avarice, de ratifier un traité qui évitera peut être (même si bon,..) à tes deux jumelles d'avoir à faire un remake du Jour d'Après dans leur futur (et puis accessoirement à 6 491 341 001 autres personnes aussi), parce que tu te la racontes un peu en allant finir le travail que papa n'a pas mené à bien, 10 ans après, et en imposant bêtement des recettes miracles chez des gens qui n'aiment ni ton pays, ni ton armée, ni tes manières de faire, et à qui tu prends les richesses et les vies, encore au bénéfice de ta pomme et de tes amis ; parce qu'au nom de ta fonction (je rapelle que tu es président de la première puissance économique mondiale), tu méprises les institutions que des prédécesseurs plus intelligents que toi ont créées pour essayer d'arranger au mieux la cohabitation entre les nations, qu'en les méprisants, tu méprises tes pairs, et, excuse moi du peu, toutes les populations gouvernées par les-dits pairs ; et puis, parce que tu mens à ton peuple, parce que je suis sure que toi même tu as été assez idiot pour croire à tes bobards de 'BenLaden related to Saddam', parce que tu sais pas parler en public, parce que tu réponds souvent à côté de la plaque (ou pas du tout), parce que je n'aime pas ni ta tête, ni ta maîtresse, ni ton gouvernement en général, eh bien, j'irai manifester contre toi, ta politique néo-colonialiste et ton mépris des nations et des peuples, jeudi à 19h à Shijo....et ce, même si les rassemblements sont interdits à Kyoto depuis 3 jours, et que si je me fais choper, je sais pas ce que ca donnera. Mais sincérement, le sacrifice de ma personne ne sera rien, comparé à tous les martyrs que tu as engendré.

Voilà pour le pamphlet du jour. Ne baissez pas les bras, la route est longue, mais le combat continue! Et moi, je vais aller préparer ma panoplie de la parfaite petite rebelle*...

*mais toujours pas altermondialiste

Thursday, November 10, 2005

Eastern Style vs. Western Style

Bonsoir, bonsoir!*
Aujourd'hui, je ne vais pas faire ma journaliste d'investigation, se dépensant corps et âme (hmmm) pour la vérité vraie des soirées et moeurs nippones, d'une part, parce que je vous avouerai que les 3 jours de nimp m'ont bien rincée, d'autre part, parce que 4 jours de cours, c'est encore pire, et de tierce part, parce que je suis très flemmasse ces derniers temps, et que je préfère passer mon temps à boulotter, glandouiller et surtout étudier à Shuga que d'aller faire la bombe à Sanjo (enfin, j'aurai peut-être changé d'avis dès demain soir).

Bref, hier soir, en travaillant mon vocabulaire nihongo ( いぬ, chien, ゆか, sol entre autres =z'avez vu, maintenant, je sais même faire des hiragana sur mon ordi!!!=), je tourne les pages de mon Minnano Nihongo ('Le Japonais pour Tous', ma bible du moment), et là, je tombe sur ça :



Vous comprendrez mon choc. Déjà le style graphique m'a bien fait marré. Ca m'a rapellé Ken (le mec de barbie) ou le GI Joe de mon frère qui avaient toujours des slips en plastique...C'est un peu du même niveau que les universités pour filles, ça (oups! pardon, Palois, de l'avoir de nouveau mentionnée!). Bref, après une contemplation absorbée de ladite explication, je me suis plongée dans une profonde réflexion, relative aux mentalités occidentales et orientales.

Ma réflexion est donc partie du fait que les Japonais (ou Chinois, ou Indiens, enfin, les orientaux) étaient littéralement tournés vers les toilettes, et in fine, vers leurs déjections, alors que nous, occidentaux, nous efforçons de cacher ('ce sein que je ne saurai voir') tout ça. Aussi anodin que cela puisse paraître, moi, j'ai extrapolé à partir de cela sur les différentes manières de voir, de penser et d'agir le monde. Nous, nous nous bornons souvent à occulter la réalité, à nous voiler la face et à à nous détourner des problèmes qui se présentent à nous. Sans être lâches, on s'arrange juste pour ne pas voir ce qui nous gêne, et cela nous amène forcément à remetre à plus tard ce qui pourrait être réglé de suite, et ainsi donc, éviter l'agravation dudit problème, et son irruption explosive au final. Certes, ce que je dis pourrait par exemple trouver sa preuve dans ce qui se passe en France, où les différents gouvernements (droite ou gauche!) ont largement laissé pourrir cet épineux problème des banlieues-territoires-de-paupérisation-et-zones-de-non-droit...pour en arriver à la mise en place d'une des pires politiques qui soit (puisqu'une insulte à l'humanité de l'homme) : la discrimination positive. Bon, je vais pas refaire ma dissert de Droits de l'Homme et Libertés Fondamentales que ce cher Henri à eu le plaisir de lire l'an dernier, et vais donc revenir au propos du post d'aujourd'hui.

Plus à l'Est, il semblerait que cette politique de l'autruche soit moins en vogue. Je sais pas, mais je trouve que le simple fait de se mettre face à ses propres rebuts corporels constitue une très large acceptation de son corps, de son environnement, de ce qui est, quoiqu'on en pense ou en dise. C'est simplement accepter le monde tel qu'il est et voir les choses en face. Il me semble que subconséquemment, toute une philosophie de la "vraie-vie-réelle" découle de tout ça. Et comme je suis au Japon, il m'est plus facile de juger cela à l'aune de mon expérience nippone. Le pragmatisme de ce pays est étonnant...Ici, c'est 1.perception du problème 2.réflexion sur une possible résolution 3.mise en place des outils et de solutions adaptées au problème. C'est comme ca qu'on peut trouver des toilettes (encore!) aux sièges chauffants (du bonheur...!), des sièges de train qui se mettent automatiquement dans le sens de la marche, des sèche-mains tellement puisssants qu'ils te sèchent vraiment les mains, des robinets utilisant l'eau déstinée à l'évacuation des toilettes (décidemment!) pour que ces messieurs se rincent les mains, des wagons de train exclusivement réservés à ces dames, des practices de golf en haut des immeubles, des autoroutes qui traversent des immeubles, et j'en passe et des meilleures...



Eh oui, les Japonais, en plus d'avoir compris qu'ils devaient composer avec quelques micro-îles largement soumises aux caprices de la nature, il fallait voir les choses en face et simplement composer avec. Bon, je vais pas non plus refaire mon mémoire (Nouveau Jour au Pays du Soleil Levant. De l'adaptation du Japon à un nouvel environnement mondial, consultable à l'Institut d'Etudes Politiques de Grenoble) sur le pragmatisme des industriels japonais, mais quand même, ils sont forts ici. Et peut être bien que tout cela vient du fait qu'ils contemplent leurs déjections, méditent surement sur ces faits organiques, et en tirent les conclusions appropriées.

Et je suis certaine que de ce fait, tu vois le monde différemment, tout ça parce que tu intègres des données qui, ok, ne te plaisent pas, mais qui sont telles qu'elles sont et bien souvent inévitables.

Voilà, l'essai libre de la journée est fini. Je précise que je ne suis sous l'emprise d'aucun alcool ou drogue, pour ceux qui seraient choqués.

Et puis quand même, faut bien que j'avoue que jusqu'à hier, lorsque je me trouvais face à cet affreux Eastern Style To-I-Re (toilet...), ma Western éducation me disait de me tourner dans le mauvais sens...Sur ce, amis de la poésie et de récits exotiques, bonsoir!

*contrairement au Ben, je reste égocentrique et ne salue correctement que les gens de mon fuseau horaire

Monday, November 07, 2005

Un Crit' de chouille

Bonsoir à tous, amis de partout-partout!
Vous excuserez mon silence de presque une semaine, mais j'ai été plus qu'occupée ces derniers jours...Il va d'abord fallu que je me remette de ma nippono-gastro, et, comme le titre peut vous l'indiquer, les soirées-découverte-du-pays-hôte m'ont encore beaucoup occupée...Oui, oui, j'en entends déjà râler (ex. NTM ou Ninoune, mes deux mères juives!) parce que c'est pas raisonnaible de faire la fête alors que j'ai été malade...Oui, bah c'est comme ca, et pas autrement! ;-)

Bref...Tout commence donc jeudi soir. Mon ami Adrian, néo-anarcho-philosopho-squatteur de Berlin nous rencarde sur une sorte de free-party (vous savez les trucs autorisés par arrêtés préfectoraux en France) dans une université d'arts du nord de Kyoto : Seikai Daikaku (un nom qui fait rêver après une telle soirée...) Humm, ca sent le truc de PES à 10 000, et à vrai dire, la party était mal partie (pfff) parce qu'à l'arrivée à l'entrée, mon ami Val (l'autre Français cool, parce que les autres, c'est vraiment des geeks) a eu la bonne idée de dire aux videurs qu'on était des foreign students de KyoDai (ce qui est vrai mais qui ne représente en aucun cas un ausweiss pour l'organisation de SeikaiDai)...Alors nous voilà à glander dans le froid et la nuit, devant le light-saber man de l'entrée...



Heureusement, Adrian était déjà dans la place et avec l'aide de Dan (un métis germanico-nippon), dont les dons linguistiques sont arrivés à bout d'une étudiante de l'université, ainsi corrompue pour qu'elle vienne mentir 3 fois au videur en affirmant qu'on était bien de Seikai, mais qu'on avait oublié nos cartes, on a pu crier 'Victoire!'. Je vous raconte pas la tête du videur en question, parce que c'était vraiment du foutage de g*** ces trois gaijins qui poireautent depuis une heure à l'entrée, et qui soudainement se souviennent qu'ils sont de cette uni, et pas d'une autre...Mais il a rien dit...Typiquement japonais, çà...Il nous a même gratifié de plusieurs 'sumimasen' (excusez-moi) quand on lui est passé devant, la tête haute.


Notre sauveuse...:-)

Bref, nous entrons à partir de là dans le temple de la chouille, du chu-hi et, il faut bien le dire, encore dans une nouvelle dimension. Je n'imaginais pas l'occupation de l'uni de Nanterre en 68 autrement...Des tentes en plastoc partout, improvisées en dizaines de petits bars, où chacun pouvait trouver une ambiance assez smooth à son goût (même si 'beuverie&orgie' semblait le maître mot du truc), des happenings artistiques un peu partout, de la zic, des masseuses, des gaijins malades...il y en avait pour tous les goûts! Nous, on a préféré se la jouer soft et on a pris un premier verre dans le bar en échaffaudage (si si si!), mais je vous avoue qu'il a fallu que je saute à plusieurs reprises comme une folle au milieu du truc pour m'assurer que c'était stable et que je pouvais monter à l'étage. J'avais vraiment jamais vu ca. Au fil de la soirée, on a en fait appris que pendant 2 jours, cette université était limite abandonnée aux étudiants (je rappelle que c'est une université d'arts) pour qu'ils puissent 1.pêter leur cable, 2.exprimer leurs pulsions créatrices, 3.se détendre avant les exams, 4.se faire un peu d'argent en vendant du chu-hi à 200yens.


Le famux bar en échaffaudage, et un bout de Nicholas -on voit pas grand chose en fait :-(

Après quelques verres et de nombreuses rencontres bien sympathiques, je me décide pour aller me faire lire les lignes de la main. Là, je rencontre Dipti, une superbe métis nippo-indienne, qui ne m'annonce que des bonnes choses pour mon avenir, tant pro que sentimental, avec l'aide de ses copines. Dan, mon traducteur, m'a assurée qu'elles ne lui avaient pas dit que des bonnes choses, à lui. Donc, trop la classe la Su! En gardant en tête leur principal conseil: smile, see the bright side of life and go on cultivating your kawai side...Ca, je peux faire.


Vous devinerez les fortune-tellers à la lueur de la bougie

Je vous passe le reste de la soirée, à passer de club en club (oui oui, ils avaient même improvisé des boites sous des escaliers, dans des salles de classe, dans le réfectoire...), et à faire des rencontres, toujours plus enrichissante les unes que les autres. A noter celle de Jekko, un américain à fond de je-ne-sais-quoi qui nous a fait un spectacle de 'marionnettes', mais qui était en fait un pestacle dont les personnages principaux se trouvaient être des bouts d'aluminium (=des oiseaux), des dinosaures en plastiques (=les humains) et une écharpe rouge (=le soleil). Il fallait s'accrocher, mais il a eu un certain succès. D'ailleurs, il m'a quand même sorti le truc le plus bizarre que je n'ai jamais entendu : je buvais un GinTo, où se prélassait un bout de lime. Lui me sort que ce bout de citron vert, c'est le cadavre du Père Noël ***RIRES****, que mon rire, c'est le vent, et, en prenant un bout de mon pashmina qu'il trempe gentillement dans le verre, il plonge ses yeux dans les miens en présentant ce bout de tissu rose comme la pieuvre de mon énergie....Oui, oui, j'ai pas cherché à tout comprendre.


La performance hallucinée du Jekko

Vendredi midi, réveil vaseux, un peu barbouillée...les pâtes à 5 du mat avec Nicholas, mon ami helvético-suédois sont pas bien passées. Qu'à cela ne tienne, la vie sociale doit continuer. Quelques KUINEP students sont conviés à une réception dans une université de nanas (hum hum). Rendez vous à la Clock Tower de KyoDai, et départ en taxis pour la dite uni, dont je sais plus le nom. Dès le départ, j'ai senti le truc bizarre: on nous paye le taxi pour l'autre bout de la ville, pour aller rencontrer des Japonaises qui étudient, mangent et dorment entre elles...Mouais. Bref, dans le taxi, j'ai fait la rencontre de Rolf, encore un allemand et le deuxième specimen du genre qui n'aime pas la bière (abeeeeeeeratiooooon!). Arrivés là bas, je me sens déjà envahie par une sensation d'oppression assez insupportable je dois dire, l'air étant saturé de progestérone, eu égard à la présence d'une bonne soixantaine de minettes surexcitées par la venue de ces gens d'outre-mer. Parmi les foreigners, je remarque la présence de seulement 2 filles, apparemment aussi ravies que moi d'être là, au milieu d'une trentaine de gaijins suant la testostérone... Vous m'excuserez pour le language utilisé, mais la tension a proprement dit sexuelle qui régnait était assez malsaine, et plutôt insupportable. Après nous être tous présentés, avoir été pris en photo seuls, avec les filles, puis avec les huiles, le choc des cultures a enfin pu se faire...


La ClockTower de KyoDai -qui abrite LaTour, restau français très chicos où je ne pourrai jamais aller manger :-(

Personnellement, j'ai scotché le buffet et me suis gavée de KitKat et de thé vert, pendant que mes amis, rayonnants, butinaient cà et là de nouveuax KeitaiBango, ravis, gonflés à bloc et plus que jamais exaspérants. Quand même, quelques groupes de filles surexcitées sont venues vers moi pour me gratifier TOUTES du même compliment: 'you are beautiful', et 'you have a beautiful body'...Au bout de 6 fois, ca devient lourd et tu te demandes s'il y a pas eu concertation, voire conspiration. Il y en a quand meme une qui m'a demandé ce que je mangeais pour avoir ces fesses là (!!!!!!). Sinon, sur la fin, les esprits s'étant calmés, j'ai eu quelques conversations super intensives du genre 'tu viens d'où?' 'je suis française' 'aaaaaaaaaahh!!!!c'est gééééééniaaaaaaaaaaal!! le mont saint michel! baguette! paris! evian!!!'. Humm, super. Je suis mauvais langue parce qu'on peut aussi mettre ça sur le compte de leur vocabulaire d'anglais (5mots), quoique beaucoup d'entre elles faisaient apparemment des études d'anglais.

A 8, la soirée était finie (la boum avait commencé à 4.30), et, après nous avoir fait venir en taxi, nourri, avoir offert la possibilité d'échanges culturels approfondis pour ces messieurs les gaijins et ces demoiselles nippones, on nous a gentillement donné un bon d'achat pour des livres (2000 yens, quand même), un joli stylo de l'uni, histoire de se souvenir de l'évènement (et puis, on sait jamais, si jamais j'ai envie de punir ma fille un jour, je pourrai la faire enfermer dans cette prison pour ados post-pubère et complètement retardées), et encore des tickets pour le taxi. J'en ai récupéré un et Adrian aussi. Du coup, on a décidé de prendre le métro pour aller faire la fête downtown. Sur le chemin que nous ne connaissions pas pour la gare, j'ai pu éprouver mes leçons de Japonais en demandant où était la gare à 2 lycéennes en uniforme, toute hystériques parce que 2 gaijins savaient aligner 3 mots de japonais. Mais j'étais quand même très fière de moi!

Bref, histoire de décompresser lui et moi, on est allé manger des donuts et faire quelques parties de House Of Deads à la Namco Tower (immeuble rempli de jeux d'arcade, machines à sous et autres jeux débiles à pinces), avant d'aller boire quelques SexOnTheBeach au Moon Walk Bar (tout est à 200yen!). De là, retour vers mes amis dont l'excitation hormonale s'était calmée, pour une soirée de véritables PES sur les rives de Kamogawa, juste sous le pont de Sanjo. Bière, bougeage de fesses et nouvelles rencontres. Un sublime polonais, une tchèque un peu coincée, un galois très britannique et un français du Mans un peu dark à mon goût. Toute cette petite communauté internationale s'est dirigée vers le Hub, seul 'pub' connu de la ville pour quelques pintes de Guiness. Je me serai presque crue au Familys si j'avais eu un goût de Kriek et de moules-frites dans la bouche, un barman au ptit cul dans la vue, du U2 et le rire de mes chéries dans les oreilles...


Syugakuin! Syugakuin desu!

Samedi après-midi, réveil difficle, un peu barbouillée...la crise de boulimie de chocolat à 5 du mat avec Nicholas ne m'a pas réussie. Mais encore et toujours la vie sociale continue. Il faut se lever, ranger, et oh! dejà 6 et la nuit! Trouver une tenue, aller chercher des armes pour la soirée, et hop! on remet ça. Cette fois ci, c'est à Shugakuin que ça se passe (pour ceux qui ont pas suivi, c'est le nom du quartier où j'habite, et donc de mon dorm...yeah), et ce sont nos amis nord-américains, qui ont organisé le truc, devant la profusion de numéros de tel (surtout depuis la veille) et l'impossibilité pour eux de rencontrer toutes ces femelles en tête à tête. Alors autant organiser un immense 'Tournez Manège' au 1er étage de notre grande maison. Je vous passe franchement les détais, entre les jeux à boire japonais (très marrants cela dit en passant! j'ai une préférence pour celui où tu dois dire 'Gyo!' (vache) et taper dans tes mains...je vous expliquerai ca en rentrant en France), les jelly-vodka roses et verts, les 'Aaaaaaaaaah!!! furansujin desu!!!'...Bah oui, y'avait encore de la Japonaise partout, mais quelques JaponAIS aussi. Très sympa, ai bien papoté (japonais!), en ai effrayé quelques uns avec mon tact légendaire, ai brisé le coeur d'un pauvre Matsuhiro, qui me collait un peu trop, et ai finalement trouvé mon bonheur dans les escaliers, en la personne de mon ami suisse, Marc et de 3 espagnols posés là. Parmi eux, un chanteur-guitariste de flamenco...Quel dépaysement! Du coup, la fin de soirée a été géniale, entre ces sonorités familières et cet accent exotique qui rappelle un peu la maison. Je dois bien avouer que le passage en mode espagnol a été bien difficile, mais bon, on a pu communiquer et cet ilôt européen dans les escaliers m'a vraiment ravie...

Donc voilà, encore un week-end bien rempli, de rencontres, de DraftOne, de UmeChu, d'échanges, de découvertes, et de bonnes rigolades. Si je dois conclure sur quelque chose, je crois que le concept d'université de filles est vraiment pas sain et pas vraiment fait pour aider au développement personnel de ces demoiselles. C'est pas bon d'être enfermée qu'avec des filles! Et vous les auriez vues avec quelques verres dans le nez le samedi, à mon avis, y'en a plus d'une qui a dû expérimenter le désagréable syndrôme du dimanche matin...Non, franchement, jusqu'au lycée, à la rigueur, OK, mais pas à l'université, pas quand tu es adulte. Comment voulez-vous que les femmes japonaises prennent la place qui leur est dévolue dans la société, dans les institutions politiques et dans les entreprises si on les parque encore dans des réserves à progestérones??? Je suis certaines qu'elles ont même des cours de cuisine et de couture tellement ca pue le rétrograde dans ce genre d'établissement. Vais leur apprendre à brûler leurs soutifs, moi!

Sur ces considérations sociologiques, je vous salue bien bas, tous autant que vous êtes, avec un big up spécial à mon nouvel ami du boulevard des Pyrénées, à l'homme de l'autre côté de la montagne, ainsi qu'à Gasme et Chou, qui ont décroché un stage chez LVMH à la capitale du Mexique. Hasta luego!

Wednesday, November 02, 2005

'You look terrible!'

Konbawa!
Aujourd'hui, rien de vraiment japonais ou de vraiment excitant. C'est à dire que ca fait trois jours que je suis hs, entre mon lit, ma salle de bain et le Ro-Bi (ie. lobby) pour me connecter. Et oui! au Japon aussi on peut choper une bonne vieille gastro...:-( Mais bon, il faut le faire vivre ce petit dazibao virtuel!

Alors voilà, depuis lundi, j'ai de la fièvre, et je suis toute mal foutue. C'est sympa quand même parce que la Suédoise aussi est malade, alors on a pu mettre en commun nos microbes, vu qu'on était les 2 seules personnes présentes à Shuga pendant la journée. Mais c'est quand meme un peu la loose, parce que de toute la semaine, je ne serai allée qu'à un seul cours (mon préféré, cela dit en passant) : development economics. Le reste est passé à la trappe, si je puis m'exprimer ainsi. Et puis comme cette semaine, jeudi est ferié, bah je suis déjà en week-end. Donc, demain, c'est Bunka no Hi, c'est à dire "Jour de la Culture". Jusqu'en 1946 (date ou l'Archipel est officiellement devenue une nation moderne, démocratique et peace) c'était le jour où le pays rendait hommage à l'empereur Meiji pour son anniversaire, le 3 novembre. Pour les néophytes, c'est sous le règne de l'empereur Mutsuhito, qui avait choisi le nom de Meiji (=lumière) pour se désigner et désigner son règne, que le Japon a posé les bases qui lui ont permis de devenir par la suite une puissance moderne et industrialisée. Il a en gros fait passer l'Archipel de la féodalité à la modernité, et grand bien lui fasse.

Mais bon, depuis 1946, vu que ca faisait pas vraiment universaliste de fêter l'anniv d'un empereur (genre, comme si on avait une fête nationale pour célébrer la naissance de Bonaparte...), le 3 novembre, c'est donc le 'Jour de la Culture', où le Japon célèbre la vie, la liberté, la paix et...la culture. Donc, il va y avoir plein de manifestations de partout, et j espère que je serai de nouveau sur pieds pour aller faire un tour downtown. De toutes façons, faut que j'aille à Shijo pour voir l'hotel que mon papa et ma maman ont trouvé pour Noel!

Sinon, aujourd'hui, la journée a été plus productive que ces 2 derniers jours. J'ai quand meme coupé les cheveux de Kurikun et de Sebastian. Vu que j'ai plus une thune, j'aurai peut-être du les faire payer, mais le catéchisme m'a enseigné la bonté et la charité chrétienne, plus les guidouilles m'ont enseigné la BA, alors, je ne pouvais pas leur demander de l'argent. Mais honnetement, vu l'état de mes finances, je pense sincérement mettre une annonce genre 'haircut by a French coiffeur. 1000Y'. Ca pourrait peut etre donner quelquechose. Qui sait.

Autrement, histoire de finir sur une note rigolote, en chillant au 7/11 (dépanneur ouvert 24/24, 7/7...pourquoi ca s'apelle pas 24/7...?), j'ai trouvé ca, et ca m'a bien fait rigolé.



Sur ce, je vous salue bien bas. Portez vous bien, tous autant que vous êtes et à bientôt pour de nouvelles aventures, et en forme, je l'espère!